Vers un front nationaliste pour sortir de l’impasse électorale

Après le bon score aux européennes du RN, l’extrême droite la plus bête du monde attendait un énième Grand Soir électoral pour les législatives. « Nous sommes tellement de retour », clamaient-ils. Comme on pouvait s’y attendre, il ne s’est rien passé. La focalisation sur l’élection est toujours décevante. C’est une nouvelle désillusion pour ceux qui croient qu’un homme providentiel sortira des boîtes en plexiglas.

On peut qualifier ces deux élections d’épisode de « gilets jaunes » électoraux. Elles traduisent l’exaspération de notre peuple mais cette révolte reste sans lendemain. C’est le maintien du statu quo puisqu’aucun des trois blocs n’a obtenu la majorité :

  • Le bloc d’extrême-centre autour de Macron qui se maintient en remportant 150 sièges malgré une forte impopularité. Incapable de défendre son bilan, le pouvoir en place a rejoué la carte de l’antifascisme comme en 2017 et en 2022. Cependant ce bloc se fissure comme en témoignent les manœuvres de Gabriel Attal qui s’est détaché de Macron avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2027.
  • Le Nouveau Front Populaire, rassemblement hétéroclite de partis qui se sont unis autour du plus petit dénominateur commun, la fantasmatique menace fasciste représentée par le RN pourtant qualifié par Marine Le Pen de parti centriste.  Ce bloc a remporté 178 sièges répartis entre LFI (72), PS (64), EELV (33), PCF (9), et 3 divers gauches. Bien qu’il y ait un programme commun, qualifié de « seule boussole » par le secrétaire du PS Olivier Faure, quelle direction suivre quand l’aiguille pointe à la fois vers La Mecque, Tel-Aviv, et Washington ?
  • Le bloc national autour du RN n’obtient que 143 sièges (125 marinistes, 18 ciottistes) malgré ce renfort des opportunistes de la droite libérale, et ne constitue donc pas une majorité contrairement à ce que prédisaient de nombreux observateurs.

Parmi ces trois blocs, un seul n’est pas à sa place, c’est le bloc national. Alors que les blocs de gauche et du centre défendent leurs idées et s’appuient sur leur histoire politique (Nouveau Front Populaire), le Reniement National n’a aucun corpus doctrinal et refuse toute affiliation avec le nationalisme historique. Il ne forme pas de cadres, ne publie pas de journaux et n’organise pas de manifestations. La mobilisation importante au second tour pour faire barrage au RN montre l’échec de cette stratégie de dédiabolisation. Le RN est seulement un exutoire de la colère de la France périphérique. Il ne suscite pas d’enthousiasme ou d’adhésion à un projet, et n’a comme seul carburant que le rejet de l’immigration et de Macron. C’est une voie de garage.

Quand bien même le RN aurait obtenu une majorité, qu’attendre d’un parti qui n’a pu présenter un candidat aux élections présidentielles de 2022 que grâce à l’apport de signatures par François Bayrou, et dont on apprend que les dirigeants multiplient les dîners secrets avec la Macronie. On ne sortira pas de ce système qui n’est pas réformable avec un parti qui prône l’assimilation des étrangers, a voté pour la constitutionnalisation du crime de l’avortement, et a renoncé à la sortie de l’UE et de l’OTAN.

C’est pourquoi nous appelons à l’émergence d’une véritable alternative autour du nationalisme. Que de perte de temps et d’énergie mise au service de la PME Le Pen ! Cette saga familiale n’a que trop duré. Les Nationalistes sont prêts à travailler avec toutes les bonnes volontés et apporter leurs forces au service de la cause : une constance dans le combat, une doctrine sans concession, et un engagement dans la durée. Nous ne sommes que les maillons d’une chaîne : nous nous inscrivons dans une continuité historique. Et malgré les vagues de répressions et les dissolutions, nous sommes toujours là, tandis que ceux qui ont voulu nous faire taire sont passés. Dernièrement Darmanin qui prétendait interdire toutes les manifestations d’ultra droite a quitté son poste de Ministre de l’Intérieur, et le terroriste Meyer Habib a perdu son siège de député.

Depuis les Gilets Jaunes, nous sommes rentrés dans une période révolutionnaire et pour vaincre nous devons adopter une attitude révolutionnaire. Le régime n’est pas réformable.

La constitution de ce front nationaliste implique en premier lieu de renoncer à l’électoralisme et au parlementarisme. L’élection n’est qu’un moyen parmi d’autres de faire connaitre la vision du monde et les idées nationalistes.  

Le changement ne se fera pas par le haut, il n’y aura ni Grand Soir ni homme providentiel. La solution est à chercher en chacun de nous. C’est pourquoi nous devons travailler inlassablement à la conquête des esprits et la révolution des âmes.

Qui vive ? France !